Metz - Clermont, je réserve ma place

David Fanzel : « Construire des bases solides »

Après sept journées de D2 féminine, et un début de championnat sur les chapeaux de roues avec sept victoires en sept matches, l’entraîneur des féminines du club grenat évoque le début de saison de sa formation.
Partager cet article :

Après sept matches à la tête de l’équipe grenat en D2 féminine, quel regard portez-vous sur cette compétition ?
David Fanzel
 : « Je m’attendais à un peu plus de répondant mais cela ne veut pas dire que je m’ennuie, au contraire, je m’éclate !  Pour le moment c’est vrai que c’est plus "facile" pour nous que ce que nous avions prévu mais cela est plutôt positif pour nous et permet au groupe de gagner en confiance.»

Le FC Metz est leader avec sept victoires en sept matches. Vous attendiez-vous à une telle entame de saison ?
D. F.
 : « C’est inespéré, bien que cela ne soit pas volé pour autant ! Pendant la préparation d’avant-saison, nous avions vite remarqué que tous les voyants étaient au vert avant de débuter cette saison. Nous savons que nous avons besoin de vingt victoires sur nos vingt-deux matches pour remonter en D1 donc pour le moment nous sommes sur la bonne voie. Nous sommes en train de construire des bases solides. »

Avec un tel rendement, est-ce que l’objectif pourrait être finalement de gagner tous les matches cette saison ?
D. F.
 : « Non, notre objectif reste la montée et il ne faut surtout pas penser que c’est acquis, bien au contraire. Notre début de saison nous motive désormais à essayer d’aller chercher cette place en D1 le plus tôt possible mais personne ne nous fera de cadeaux. »

Est-ce que vous vous préparez à être de plus en plus attendu par vos adversaires ?
D. F.
 : « On se prépare déjà à l’être depuis quelques semaines mais ce sera peut-être le cas plus tard car je n’ai pas eu cette sensation pour le moment. Dimanche dernier par exemple, face au Stade de Reims, je m’attendais à ce que les filles soient mises plus en difficultés, dans le domaine physique et tactique notamment, mais ce ne fut pas forcément le cas. »

Malgré un début de saison sur les chapeaux de roues vous n’avez pas encore creusé l’écart face à vos concurrents directs, Arras est deuxième avec trois points de retard et le FCF du Val d’Orge troisième avec cinq unités de moins.
D. F.
 : « Effectivement, les résultats peuvent être trompeurs car nous n’avons pas une avance très importantes sur nos poursuivants. Nous allons jouer à Arras dans dix jours et nous affronterons les troisièmes début décembre, pour notre dernier match de la phase aller. Nous en saurons donc beaucoup plus à la trêve hivernale. L’ampleur des scores n’assure pas une montée en D1, le suspense est toujours bien présent dans cette compétition. Nous ne devons pas nous imaginer en D1 prématurément car nous avons encore beaucoup de points à aller chercher. »

Justement, est-ce difficile de garder le groupe concentré avec un tel début de saison et de lui faire comprendre que rien n’est encore acquis ?
D. F.
 : « Les filles étaient stressées avant la réception du Stade de Reims dimanche dernier, alors je pense que c’est la preuve qu’elles ont les pieds sur terre. Même avec une avance de six buts, elles n’ont rien lâché sur le terrain. C’est ce qui fait notre force depuis le début de la saison. Ce n’est jamais simple pour un groupe après une descente car il y a toujours un traumatisme mais là je suis très agréablement surpris par l’état d’esprit des filles. »

Vous qui avez l’habitude de coacher des hommes, vous entraînez pour la première fois des femmes cette saison. Quelles sont les différences que vous avez pu remarquer ?
D. F.
 : « les filles sont avides d’apprendre et de toujours progresser. De ce fait, elles sont très travailleuses et à l’écoute. C’est important pour un coach. Les hommes ont plus de certitudes, c’est différent. Je pense aussi que les filles n’aiment pas perdre, beaucoup plus que les garçons (rires). »

Et au niveau des qualités footballistiques ?
D. F.
 : « Il y a moins d’impact physique du côté des féminines mais la technique des filles est au-dessus de la moyenne contrairement à ce que l’on pourrait penser. Les femmes ont également une vraie volonté de pratiquer du beau jeu. »

Avez-vous un message à faire passer aux Lorrains pour les inciter à venir encourager les filles du FC Metz face à Hénin Beaumont ce dimanche à 15h00 à Algrange?
D. F.
 : « Je les invite évidemment à venir voir un match de notre équipe féminine, je pense qu’ils seront agréablement surpris et qu’ils auront peut-être même envie de revenir ! Les filles sont pleines d’envie, marquent beaucoup de buts et il y a un vrai engouement autour de cette équipe. Lors des deux matches disputés à Saint-Symphorien 1000 personnes étaient présentes, ce qui n’est forcément le cas lorsque l’on se déplace pour nos adversaires. J’espère que ce n’est que le début car nous avons besoin de soutien ! »