Ce « choc des extrêmes » entre le leader niçois et la lanterne rouge messine semblait tout tracé, et rien ne laissait présager un après-midi agréable à passer pour le Football Club de Metz. En effet, pour le troisième match de leur semaine de reprise, les Grenats n’héritaient pas de l’adversaire le plus abordable. L'OGC Nice, leader de ce championnat, avançait vers ce match dans la peau de l'ultra-favori, malgré les absences de Mario Balotelli et de Jean Seri, et il était fort probable que le match de la phase aller, gagné 4-2 pour les Aiglons sur la pelouse de Saint-Symphorien, puisse trouver une copie conforme en ce doux après-midi de janvier. De plus, côté messin, les éliminations en Coupe de France à Lens et en Coupe de la Ligue à Paris alourdissaient une plombante série négative.
Pour ne rien arranger, Philippe Hinschberger devait continuer à composer sans une partie de ses cadres. Ainsi, Habib Diallo était titularisé en pointe, avec Renaud Cohade en soutien tandis que Florent Mollet occupait l’aile gauche, pendant d’Opa Nguette était titularisé à droite. Fallou Diagne fêtait son retour sous le maillot grenat dans l’entrejeu aux côtés de Chris Philipps. Thomas Didillon reprenait naturellement la cage messine, avec comme dernier rempart Guido Milan et Simon Falette. Ivan Balliu et Franck Signorino se positionnaient en tant que latéraux.
Face à des Niçois en manque d’inspiration dans le jeu et sans la vitesse de passes qui fait la force de l'équipe azuréenne, les Grenats pressaient assez haut, se montraient agressifs dans les duels et se procuraient rapidement des occasions. Les tentatives de Chris Philipps (7°), Florent Mollet (10°) et Fallou Diagne (12°) étaient certes assez lointaines, mais elles dénotaient d’un refus d’attendre les Niçois devant les cages de Thomas Didillon. Le plus bel exemple était ce tir d’Opa Nguette qui, après une récupération du ballon haute, effaçait deux adversaires sur un bel enchaînement technique et poussait Walter Benitez à l’arrêt (15°).
Si les Niçois butaient sur un bloc collectif bien en place et imposant un gros défi physique, ils montaient en pression sur les quinze dernières minutes de la première mi-temps. Ainsi, Vincent Koziello et Arnaud Souquet apportaient le danger dans la surface messine mais ne trouvaient pas le cadre (36° et 40°). L'action la plus chaude pour le Gym était ce sauvetage sur sa ligne d'Ivan Balliu sur un corner (41°). Les troupes de Lucien Favre reprenaient le rythme de la rencontre, malgré leurs difficultés constantes à créer de la vitesse et de l'explosivité dans leurs phases offensives, et Wylian Cyprien était à la baguette pour la dernière occasion de la première mi-temps (45+1°).
Un jeu physique imposé par un entrejeu efficace, un pressing assez haut et de bonnes combinaisons entre les offensifs : les Messins reprenaient la seconde période comme ils avaient entamé la première. Sur un coup-franc tiré côté droit, Renaud Cohade contrôlait au premier poteau et enchaînait d'une volée mais Walter Benitez s'interposait (48°). Véritable plaque tournante du jeu messin, le milieu offensif mettait ainsi Florent Mollet (58° et 63°) et Habib Diallo (61°) en position de marquer, mais ils manquaient de justesse dans leur dernier geste pour parvenir à concrétiser les phases proposées par les hommes à la Croix de Lorraine.
Les Niçois se montraient plus dangereux, en s'appuyant notamment sur les qualités de Wylian Cyprien, Dalbert et Pereira. Ce dernier trouvait Alassane Pléa dans la surface, dont la frappe croisée passait de peu à côté des cages messines (67°). Même si les Azuréens gardaient le pied sur le ballon en cette fin de match, ils ne parvenaient à déchirer le solide rideau défensif, que ce soit par les ailes où Dalbert, notamment, butait constamment sur Ivan Balliu, ou dans l'axe où on avait de grandes difficultés à trouver Alassane Pléa, bien escorté par Guido Milan et Simon Falette.
Si les Messins finissent cette 20ème journée de Ligue en position de lanterne rouge, le visage montré lors de cet âpre duel chez le leader peut faire espérer aux supporters du FC Metz d'entrevoir le bout du tunnel et de renouer avec la victoire. Le retour des blessés tels que Mevlüt Erding et Kévin Lejeune, entré en jeu quelques minutes ce dimanche après-midi, combiné à l'apport plein de promesses de Fallou Diagne, qui s'est montré affamé de ballon dans les duels et qui a su équilibrer et couvrir l'entrejeu, doit annoncer - enfin - le retour des beaux jours sur les bords de la Moselle. Pour cela, il faudra que les protégés de Bernard Serin enchaînent lors de la réception du Montpellier Hérault SC le samedi 21 janvier à 20h.