
Pour la deuxième fois de son histoire, la Belgique est en demi-finale de la Coupe du Monde. Êtes-vous surpris par le parcours réalisé par les Diables Rouges ?
Danny Boffin : « Non, pas vraiment. Dès le départ, la Belgique était citée parmi les favoris et ce statut a été totalement assumé. Nous possédons actuellement la plus belle génération de l’histoire du football belge. »
Une génération dorée qui s’est offerte le Brésil et ses cinq titres en Coupe du Monde…
D.B. : « Cette équipe veut gagner la Coupe du Monde et a largement les moyens d’y arriver. Mais pour cela, il faut aussi un brin de chance et nous avons pu compter dessus face au Brésil. Sur notre première occasion, un défenseur marque contre son camp alors que les Brésiliens venaient de toucher le poteau. Et lorsqu’on mène au score, on est très fort. Nous sommes meilleurs lorsque nous jouons en contre. C’est notre force depuis plusieurs années. »
Une belle revanche après l’élimination face aux Brésiliens lors des 8es de finale de la Coupe du Monde 2002…
D.B. : « Effectivement, cela reste encore un grand regret. On s’incline 2-0 face au futur champion du Monde mais on nous refuse un but juste avant la mi-temps. S’il y avait déjà l’assistance vidéo en 2002, je suis certain que ce but n’aurait jamais été annulé. À 1-0 en notre faveur, cela n’aurait pas été le même match et l’issue aurait peut-être été différente. »
À quel genre de rencontre faut-il s’attendre ce mardi soir ?
D.B. : « La France ne laissera pas d’espace derrière et sera bien mieux organisée que le Brésil. Les joueurs offensifs brésiliens ne pensaient qu’à attaquer, cela ne sera pas le cas des Français. Des joueurs comme Giroud, Griezmann et Mbappé penseront avant tout à défendre. C’est aussi ça leur force. Ce sont des stars mais ils ne se prennent pas pour des autres. On devrait voir un match fermé puisqu’il y a quand même un ticket pour la finale de la Coupe du Monde en jeu. Cela risque de se jouer sur des détails, un coup de pied arrêté ou une erreur. »
Vous avez évolué trois années sous les couleurs du FC Metz. Avez-vous conservé une attache particulière avec la France ?
D.B. : « J’y ai évolué que trois ans mais cela reste les plus belles années de ma carrière. J’aime beaucoup le football français et je reste attaché à ce pays. Dans tous les cas je serai gagnant : si la Belgique gagne je serai très heureux et si la France l’emporte, je serai tout de même content. »
Vous avez un pronostic pour ce soir ?
D.B. : « J’espère une victoire de la Belgique car je suis avant tout belge. J’aimerais vraiment que l’on soit champions du Monde car, contrairement à la France, nous n’avons encore jamais gagné cette compétition. Et je ne suis pas certain que la génération suivante ait les mêmes qualités que celle-ci, c’est sans doute l’année ou jamais pour aller au bout ! Mais dans tous les cas, je serai très content du parcours réalisé. On a déjà réalisé une très belle Coupe du Monde. »