
Vendredi dernier, nous sommes allés à la rencontre d’Honoré Giancani, directeur général de l’entreprise Groupe 1000 Lorraine.
- Depuis combien d’années Groupe 1000 existe-t-elle ? Quelles sont vos activités et comment évoluent-elles ?
Groupe 1000 a une particularité : son actionnariat est détenu par 38 actionnaires qui sont des sociétés du paysage lorrain.
Le groupe existe depuis 1998, nous avons toujours évolué dans le domaine de la construction et nous avons créé quelques ouvrages qui sont bien connus dans la région comme la Villa Pompéi, la piste de ski d’Amnéville ou encore l’Anneau athlétique sur les hauteurs de Borny. Nous avons également travaillé sur des collèges et des lycées et sur d’autres projets dans différents secteurs d’activité.
Depuis 2015, nous nous sommes davantage concentrés sur le logement et plus particulièrement le logement social puisque toute l’activité « ouvrage fonctionnel » a diminué. Nous travaillons désormais pour des sociétés comme Batigère ou Metz Habitat Territoire. En ce moment, nous réalisons une belle opération pour Batigère : 120 logements sur l’ancienne clinique Saint André.
Nous travaillons avec 130 entreprises du tissu local dont certaines sont nos actionnaires. Ceux-ci représentent tous les corps de métiers de la construction : plâtriers, carreleurs, menuisiers (je pense à Wiedemann Jasalu qui est aussi partenaire du club), entreprises de gros œuvre…Et en parallèle, nous travaillons aussi avec des sous-traitants. Cela représente entre 400 et 500 personnes qui travaillent pour nous par jour.
Notre chiffre d’affaire moyen sur les dix-huit premières années oscille entre 15 et 20 millions d’euros … En 2019, le groupe a réalisé un chiffre d’affaire de 35 millions d’euros. Malheureusement cette année, la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 ne nous a pas permis de maintenir ce chiffre, et nous sommes plutôt aux alentours des 25 millions d’euros.
- Concrètement, comment vivez-vous en interne cette période de confinement ?
On le vit surtout humainement parlant.
Aujourd’hui, nous pouvons imaginer que lorsqu’un collaborateur vient au sein de l’entreprise, son retour à la maison peut inquiéter même si nous prenons toutes les mesures de sécurité nécessaires. Surtout, lorsqu’un collaborateur a son époux(-se) qui fait du télétravail ou qui reste à la maison, il y a toujours cette appréhension que la personne qui rentre du travail peut ramener le virus à la maison.
Nous sommes très précautionneux et très à cheval sur le respect des gestes barrières et des règles. Nous faisons des piqûres de rappel grâce à de l’affichage et surtout, nous essayons de montrer l’exemple en faisant prendre conscience que ce n’est pas quelque chose d’anodin.
Bien évidemment, nous ne souhaitons pas créer une ambiance anxiogène mais nous rappelons les bonnes règles qui permettront de bien passer ce cap. Donc, pas de télétravail pour le moment, mais beaucoup de précautions !
- Et sur les chantiers, comment cela se matérialise-t-il ?
Sur les chantiers, nos partenaires et collaborateurs sont équipés de masques et de gel hydroalcoolique. Il y en a à tous les coins du chantier et à tous les étages.
Nous avons surtout réorganisé nos chantiers pour éviter les trop fortes coactivités. Le principe est le suivant : chaque bâtiment ou chaque étage = une entreprise. Pour éviter de se croiser, des zones de base vie ont également été mises en place par entreprises.
Enfin, un passage régulier de sociétés de nettoyage, avant le déjeuner et après le déjeuner, est préconisé pour désinfecter les lieux de vies.
- Qu’est-ce que cela engendre avec vos clients ?
L’activité continue et nous travaillons actuellement sur les réhabilitations de sites occupés : cela est plus compliqué à gérer car cela nécessite des interventions chez les particuliers.
Il y a le danger que nos collaborateurs apportent le virus, mais surtout que nos collaborateurs puissent attraper le virus et le ramener chez eux.
Les précautions sont les « appartement tampons » : les gens sortent, nous désinfectons l’appartement dans lequel nous allons travailler puis seulement après, nous intervenons. Cela nous fait perdre beaucoup de temps mais c’est préférable.
Les maîtres d’ouvrages, nos clients participent et jouent le jeu car nous avons aujourd’hui un partage de ces frais.
- Parlons maintenant du FC Metz. Pourquoi soutenez-vous ce club ?
Plusieurs choses me motivent à soutenir le FC Metz :
D’abord, je suis né à Metz et je connais ce club depuis ma plus jeune enfance.
J’ai aussi eu l’occasion de côtoyer le président Molinari qui est un président humain, qui a toujours investi de son temps et de son argent dans ce club ; et quelque part, il a toujours fait vibrer cette ville de Metz qui, au départ, était une ville de garnison.
Même si le FC Metz est une très belle et grosse structure, c’est avant tout un club familial.
Aujourd’hui, j’ai cette possibilité, en tant que chef d’entreprise, de soutenir un club et c’était tout juste naturel de le faire avec le FC Metz d’autant que le président Serin est exactement dans le même état d’esprit que le président Molinari.
C’est vrai que les joueurs vont et viennent mais on s’y attache quand même.
C’est l’esprit et le parti pris du FC Metz qui me touchent et qui me donne envie de poursuivre ce partenariat. Le club forme ses joueurs, on voit de très beaux joueurs partir dans des clubs renommés et cela force le respect et l’envie de participer.
À notre échelle, nous sommes une petite entreprise locale mais j’estime que c’est normal d’y participer.
- Êtes-vous plutôt partenaire, supporter ou les deux ?
Nous sommes les deux.
Partenaire avant tout car c’est vrai qu’être supporter du football c’est aimer les grands matches internationaux, au moment des championnats d’Europe, des Coupes du Monde … Mais quelque part, je pense que si j’avais été dans une autre ville, par exemple Lyon où l’OL est un club business qui se respecte, j’aurais moins aimé car il n’y a pas cet attachement familial.
Quand il y a un client qui ne peut pas venir le week-end, j’ai plaisir à venir avec ma famille car Metz est un club familial et j’aurais peut-être moins eu cet entrain, cette envie dans un autre club.
Nous avions une loge au PSG avec mon ancienne entreprise, quand les places étaient perdues, nous n’y allions pas car il n’y avait pas cette envie, cet engouement.
Quand nous arrivons au Stade, nous vous connaissons, nous connaissons Bertrand, vous passez aux tables et c’est cet esprit que j’apprécie, et là, on devient supporter.
- Quel est votre avis sur l’arrêt momentané de cette saison ?
Je pense que sportivement, ce n’est jamais bon lorsqu’un athlète de haut niveau s’arrête.
De mon point de vue, même si aujourd’hui on peut déplorer le fait de ne pas pouvoir assister aux matchs, il vaut mieux continuer un championnat. Un club ne peut pas s’arrêter pour faire plaisir à ses supporters car il y a des enjeux financiers.
Il faut l’accepter, c’est une machine qui ne doit pas s’arrêter, en respectant la santé des joueurs et préserver la santé du staff.
Dans cette vie un peu morose que l’on a puisqu’on ne sort pas, si nous sommes confinés à la maison, nous avons la possibilité de supporter notre club devant notre TV, et finalement, ce n’est pas plus mal.
- Que pensez-vous de la prestation Carré grenat ?
Cet espace a un côté convivial qui nous permet de faire du business (hors période Covid bien sûr)
Ce qui est plaisant, c’est que nous pouvons rencontrer nos partenaires, nos clients, nos concurrents... La prestation a de l’importance dans l’avis de quelqu’un, notamment pour un client qui n’est pas forcément fan de sport ou de football. Bien manger est alors « un plus » puisqu’on joint l’utile à l’agréable ...le Carré Grenat est, je trouve, un juste milieu, entre business et ambiance conviviale.
- Quel(s) serai(en)t le ou les souhaits d’un partenaire comme vous pour la prochaine saison ?
Il y a déjà eu des améliorations considérables entre le début de notre partenariat en 2016 et aujourd’hui.
Je trouve que l’équipe est très sympathique et il y a une notion de service qui s’est considérablement améliorée, vous avez été attentifs aux petites choses qui ne fonctionnaient pas (tout à l’heure, nous parlions de la partie alimentation, ce n’est pas très compliqué de faire mieux, mais cela a été fait), puis l’accueil est super sympa, vous avez envie d’accueillir vos partenaires et cela se ressent !
Je n’ai aucune critique à faire, au contraire. Je trouve que, d’année en année, vous vous remettez en question et surtout, vous faites en sorte que la prestation ne régresse pas.
Nous attendons maintenant la nouvelle Tribune avec impatience !