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Joseph Nduquidi : "C'est l'aboutissement de tout un travail"

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Joseph, vous avez débuté à l’US Forbach avant de rejoindre le FC Metz à l’âge de 12 ans. Vous souvenez-vous de vos premiers contacts avec le club phare de la région ?

Joseph Nduquidi : « Bien sûr ! À l’issue d’un tournoi où je portais les couleurs de Forbach, l’entraîneur de la catégorie d’âge du FC Metz est venu me féliciter. Par la suite, Ali Miliani (chargé de recrutement au centre de formation du FC Metz) a été l’intermédiaire entre les deux clubs et j’ai rapidement fait quelques tournois avec le FC Metz. Je suis finalement arrivé officiellement en U14. »

Comment réagissez-vous lorsque vous vous rendez compte que le FC Metz s’intéresse à vous ?

J.N. « J’étais très heureux et j’en parlais à tout le monde. Tous mes copains étaient au courant que j’allais m’entraîner avec le FC Metz. J’étais très fier de dire que j’allais disputer tel ou tel tournoi sous le maillot messin. J’avais des étoiles pleins les yeux et je tenais vraiment à représenter du mieux que possible l’US Forbach et donner la plus belle image possible. »

À l’époque, aviez-vous déjà l’ambition de faire du football votre métier ?

J.N : « Évidemment, comme tous les enfants de cet âge, je rêvais de devenir professionnel. Mais, à ce moment-là, je ne pensais pas forcément à ça. Je voulais avant tout prendre du plaisir et au fil des années, je me suis rendu que j’avais peut-être une carte à jouer. »

À quel moment intervient le déclic ?

J.N : « Je pense qu’il intervient en U15 lorsque je commence à faire les détections pour rejoindre les Equipes de France de jeunes. J’étais surclassé et je m’entrainais déjà avec le centre de formation alors que j’étais encore en préformation. À partir de ce moment-là, je me suis dit que je devais encore plus travailler pour atteindre mes objectifs et devenir un exemple pour Forbach. »

Comment se concrétise ce surplus de travail ?

J.N : « Dès que je suis arrivé au FC Metz, on m’a donné quelques conseils concernant le travail athlétique ou encore la gestion sommeil. Je pense m’être rendu rapidement compte que ces aspects-là seraient bénéfiques pour moi plus tard. J’ai fait mon maximum pour optimiser cela du mieux possible. Par exemple, je me fixais des règles pour ne plus toucher mon téléphone après une certaine heure où je portais une montre la nuit qui me permettait d’optimiser mon sommeil. Aujourd’hui encore, je travaille quotidiennement mes raideurs afin d’être un peu plus souple et prévenir les blessures. Je pense qu’il est très important de connaître son corps. Je suis encore jeune mais je dois faire attention à mon corps afin de le préparer au mieux pour la suite de ma carrière. Lorsque je vois le sérieux des joueurs comme Ismaël Traoré, cela me conforte dans mon idée. Il me sert de mentor et me donne beaucoup de conseils. C’est incroyable ce qu’il parvient à faire et c’est un exemple pour moi. »

La signature de votre premier contrat professionnel a été officialisé cet été. Comment l’avez-vous vécu ?

J.N. : « C’est l’aboutissement de tout un travail effectué depuis la préformation au FC Metz. J’ai effectué beaucoup de sacrifices pour en arriver là, mais c’est une énorme fierté. J’étais très heureux et je sais que mes parents et mes frères et sœurs l’étaient aussi. J’avais à cœur de continuer à travailler pour faire rapidement mes premiers pas en Ligue 1. Mes premières pensées au moment où j’ai signé mon contrat ? J’avais en tête tous les bons comme mauvais que j’ai pu passer en formation, notamment une blessure qui m’a arrêté une longue durée.  Maintenant, ce n’est que le début de l’histoire. »

Lorsque nous sommes âgés de 17 ans et que nous rejoignons un groupe professionnel, comment agit-on pour se faire une place ?

J.N. : « Je suis arrivé dans un vestiaire où certains joueurs avaient plus de dix ans que moi. La seule chose à faire pour s’imposer, c’est de travailler quotidiennement pour prouver ses qualités. Je pense qu’il faut aussi savoir rester humble et discret. »

Jusqu’ici, vous avez connu quatre titularisations. Êtes-vous surpris par votre temps de jeu ?

J.N. : « Non, je ne suis pas surpris. Depuis le début de saison, je pense réussir à montrer de belles choses et je fais tout pour continuer dans cette voie. Je suis persuadé qu’en continuant à travailler, je conserverai une chance de m’exprimer sous le maillot grenat. Aujourd’hui, je suis satisfait de ce que j’ai pu effectuer, mais je le répète, ce n’est que le début. Je ne veux pas m’arrêter ici. »

Pour finir, vous avez reçu plusieurs pré-sélection pour rejoindre l’Équipe de France U20. Est-ce dans un coin de votre tête ?

J.N. : « Évidemment, j’y pense. C’est toujours une fierté de représenter mon pays et j’espère obtenir une bonne nouvelle dans les prochains jours. »

Photo : Icon Sport