Jessy Deminguet, pouvez-vous nous donner de vos nouvelles ? Comment allez-vous ?
« Physiquement, ça va un peu mieux. J’ai un problème au talon depuis quelques jours. C’est un endroit pas forcément simple à guérir. Je vais essayer de me soigner le mieux possible pour être opérationnel face à Rodez, ce vendredi. »
Comment avez-vous vécu la dernière sortie messine en terres paloises ?
« C’est très frustrant, car je déteste être derrière ma télévision. Je n’aime pas du tout regarder mes coéquipiers à la télévision. Je préfère être acteur de la rencontre et j’espère pouvoir jouer dès ce week-end. »
À deux journées du terme de la saison, le FC Metz compte quatre unités de retard sur le deuxième du championnat. Dans quelle optique êtes-vous ?
« Nous avons loupé deux ou trois belles occasions jusqu’ici. Malheureusement, maintenant, nous nous retrouvons à quatre points du Paris FC. Dans le football, tout est possible. Nous sommes concentrés sur l’objectif qui est de retrouver la Ligue 1, peu importe le moyen par lequel nous y parvenons. Si nous ne réussissons pas à être promu directement, il restera toujours une autre option pour y parvenir. À ce moment-là, il faudra faire le plein d’énergie mentale et physique pour atteindre notre objectif. Nous devons rester concentrés jusqu’au terme de la saison afin de réussir à terminer fort ! »
« Nous espérons rendre fiers nos supporters en fin de saison »
À titre personnel, vous avez disputé 30 rencontres de championnat pour un but et deux passes décisives. Comment jugez-vous votre première saison messine ?
« En termes de statistiques, cela pourrait évidemment être mieux. Je suis avant tout venu ici pour retrouver du temps de jeu et c’est fait. Je sortais de deux saisons sans jouer, donc je voulais être le moins blessé possible pour pouvoir jouer le plus possible. Je suis content de ma saison, mais je peux toujours faire mieux. Aujourd’hui, le championnat n’est pas terminé. Je serais surtout le plus heureux si nous réussissons à retrouver la Ligue 1. »
Au sein du dispositif de Stéphane Le Mignan, vous avez un rôle hybride puisque vous êtes parfois positionné dans l’axe du milieu de terrain, par moments arrière gauche pour couvrir les montées de Matthieu Udol ou encore ailier gauche. Comment vivez-vous cela ?
« Cette année, nous avons un système avec ballon et un autre sans ballon. Lorsque j’ai le ballon, je descends à la base de notre dispositif à trois parfois afin de créer un surnombre pour nos sorties de balle. Je peux également me retrouver à gauche, car nous sommes plusieurs joueurs de l’équipe à disposer d’une certaine liberté. J’adore être libre sur le terrain et ce rôle hybride me plaît beaucoup. Je préfère avoir un poste axial, mais j’apprécie pouvoir dézoner durant un match. C’est toujours agréable, car c’est parfois frustrant de rester au même poste durant toute la rencontre. Je prends ça comme une belle confiance placée en moi par le coach. J’ai la chance d’avoir une belle proximité avec Stéphane Le Mignan qui nous permet de parler facilement de mon ressenti ou encore de mon positionnement. »
Dans cette formation, vous vous êtes rapidement rapproché de Gauthier Hein. Pourquoi ?
« C’est vrai que je passe beaucoup de temps avec Gauthier que cela soit au Centre d’entraînement ou en dehors des terrains, car nous sommes voisins. Ce n’est pas le seul joueur avec lequel, j’ai une aussi bonne relation puisque j’échange beaucoup avec Max (Colin), Ben (Stambouli), Matthieu (Udol), Sadibou (Sané), ou encore Alex (Oukidja). Honnêtement, je m’entends bien avec tout le monde dans cet effectif, mais il y a toujours des affinités plus fortes avec certains. »
De ce fait, est-ce plus facile de se retrouver et s’entendre sur le terrain ?
« Bien sûr ! J’ai l’impression que nous parlons le même football, donc sur le terrain c’est beaucoup plus simple. Nous avons une exigence envers nous-même qui est énorme, donc nous nous permettons parfois de se dire certaines choses. Nous avons une relation très saine et elle permet de faire avancer le groupe. C’est très agréable d’être associé à des joueurs de qualité comme Gauthier et Benjamin dans le milieu de terrain. »
Vous êtes également l’instigateur d’une petite danse de la joie avec les supporters. Comment cela est-il venu ?
« Le fameux jeu de jambes (rires). Il me semble que Gauthier met souvent une musique marocaine dans le vestiaire. Après une victoire, je ne sais pas expliquer pourquoi, nous avons dansé dans le vestiaire en levant nos jambes et nous avons décidé de garder ce petit pas pour danser avec nos supporters. Nous n’avons pas des grands talents de danseurs, car nous voyons que ce n’est pas très huilé. Mais, c’est agréable de tous se retrouver après une victoire et de fêter ça avec nos supporters. D’autant plus, qu’ils ont eu un rôle primordial tout au long de la saison et nous espérons pouvoir les rendre fiers en fin de saison ! »
« J’ai très envie de retrouver la Ligue 1 avec le FC Metz »
Pour revenir à vos débuts sur les terrains, pouvez-vous nous narrer vos premiers pas derrière un ballon ?
« C’est de famille. J’allais regarder mon père jouer au foot quand j’étais petit. Nous y allions avec mes frères, et nous jouions au bord du terrain. J’ai rapidement voulu commencer ce sport, dès l’âge de 3 ans. J’ai débuté avec du football plaisir puis j’ai intégré le Centre de formation de Caen, et j’ai rapidement compris que je pouvais en faire mon métier. »
Vous êtes issue d’une famille de 11 enfants. Comment vos parents réussissaient-ils à suivre votre progression ainsi que celles de vos frères et sœurs ?
« J’habitais à 45 minutes de Caen. Pendant deux années, chaque semaine ma mère faisait des allers-retours quatre fois par semaine pour m’emmener à l’entraînement et aux matches. Elle était présente aussi pour les autres, mais c’est vrai qu’elle a fait beaucoup de concession pour moi et mon petit frère qui a également rejoint le Stade Malherbe par la suite. Aujourd’hui, je suis très reconnaissant envers ma famille, ma femme qui me suit depuis le début et les clubs qui continuent de me faire confiance. Je suis vraiment très heureux d’avoir réussi à devenir footballeur professionnel grâce à toutes ces personnes qui m’entourent. »
Pour finir, que pouvons-nous vous souhaiter pour les semaines à venir ?
« Tout simplement que nous réussissons à retrouver la Ligue 1 en jouant du mieux possible. J’espère pouvoir revenir de blessure pour ces derniers matches. J’ai très envie de retrouver l’élite nationale avec le FC Metz. »